
Quasiment tout est raté sauf un truc – pour les plus intrépides
Un peu par empirisme, si on ose le terme, on finit par reconnaître de maigres qualités même dans les océans de médiocrité. Les films ci-dessous ne sont franchement pas à considérer comme de bons films, loin de là, mais possèdent au moins une qualité, une intention, un petit quelque chose dont on peut louer l’idée ou la tentative. Réservé aux aficionados qui ont déjà tout vu des autres mieux classés.

86 – Survive The Hollow Shoals (2018)
Réalisateur : Jonathon Klimek
Disponible gratuitement sur YouTube, Survive The Hollow Shoals est un projet semi-amateur mené à son terme et qui ne manque pas de grand chose d’avoir son petit effet escompté. Là où l’économie de moyens est évidemment la norme sur ce genre de projets, c’est précisément lorsqu’il essaie de boxer hors de sa catégorie que le film se casse la gueule, notamment sur des effets sonores grossiers qui ruinent l’immersion et un scénario qui patine en cohérence.

85 – The Fear Footage (2018)
Réalisateur : Ricky Umberger
Elle aurait presque pu nous feinter, cette petite anthologie suivie de VHS d’horreur les deux pieds ancrés dans les classiques du genre, à être si sûre d’elle-même et se prendre pour bien plus cool qu’elle ne l’est vraiment. Dommage, nous sommes des professionnels, et la contrefaçon ne passe pas la douane. Après, les filtres tapes, ça marche toujours un peu dans nos cœurs.

84 – The Monster Project (2017)
Réalisateur : Victor Mathieu
Souvent, les found footage ont la fâcheuse tendance à tendre le bouclier du slowburn pour compenser leur manque de moyens. Ici, nada. Aucune espèce de patience pour ce qui est peut être l’un des found footage les plus bourrins à mater. Evidemment, ça ne ressemble à rien, c’est mal joué, mal écrit, mais franchement : c’est rigolo. A voir un soir où on se sent un cœur grand comme ça.

83 – Pyramide (2014)
Réalisateur : Grégory Levasseur
Des effets laids, ça arrive. Un scénario et des personnages laids, c’est problématique. Pas abominable, mais dispensable, mais un bel exemple d’une constante dans le genre : parfois, plus de moyen, c’est plus de facilité, et plus de facilité, c’est généralement mortel.

82 – Followed (2020)
Réalisateur : Antoine Le
Quand on nous présente un found footage avec un YouTuber à sensation qui cherche sa vidéo de vlog “qui-tourne-mal”, on est curieux, parce que détester des YouTubers, c’est peut être ce qui se rapproche le plus d’une expérience universelle. Dommage qu’Antoine Le prenne son couillon protagoniste au premier degré et qu’il peuple son scénario de creepypastas toutes pétées. Petit plaisir quand tout le monde crève, en effet kiss cool.

81 – Night Shot (2020)
Réalisateur : Hugo König
On en a fait un peu trop, sur Night Shot. Peut être un peu par patriotisme bienveillant, peut être aussi par communication. Quoi qu’il en soit, s’il ne mérite pas opprobre et quolibets, il n’est pas non plus à la hauteur de quelques avis laudatifs ça et là. La faute à son rythme, pas forcément raté mais imbriqué dans le mauvais sens. Tout arrive, mais il est un peu trop tard, et les louanges passent de présent à conditionnel. Pour un avis plus positif, c’est ici.

80 – Die Präsenz (2014)
Réalisateur : Daniele Grieco
Forceur à base de jumpscares et de screamers, certes, mais vous savez quoi ? Die Präsenz assume tellement son truc qu’on ne peut pas lui en vouloir. Dommage qu’il soit serti d’un mythe à l’eau et fasse giga cheap dans les 5 dernières minutes. Et puis merde : un film allemand dans un top de film d’horreur, même à la 80e place, ça n’arrive pas tous les jours.

79 – The Borderlands (2013)
Réalisateur : Elliot Goldner
Dieu (et il en est question, ici) sait que les britanniques sont pas mauvais en films d’horreur, mais les found footage, ça marche en dents de scie. The Borderlands, ce sont des personnages sympathiques et une mise en place rigolote, mais ça choke dans la dernière demi-heure. Et dans un film d’horreur, on ne choke PAS dans la dernière demi-heure.

78 – The McPherson Tape (1989)
Réalisateur : Dean Alioto
Il y a une aura un peu mystique autour de The McPherson Tape, aussi connu sous le nom de U.F.O Abduction, et ce genre d’aura marche toujours sur les fans d’horreur. A notre plus grande déception, le film ne survit pas à sa réputation, mais on peut le regarder au moins pour comprendre toutes les histoires qui gravitent autour et qui sont, elles, plutôt marrantes. On lui doit notamment, dans les années 90, d’avoir eu le rang de preuve irréfutable aux believers d’UFO américains que les petits hommes verts existent vraiment. Ils sont cons, ces américains.

77 – The River
Créateur : Oren Peli
Milieu des années 2010, la chaîne américaine ABC commande à Oren Peli, connu pour Paranormal Activity, une série en found footage. Osé : voilà 8 épisodes sur une émission de télé-réalité perdue en Amazonie, à la recherche d’un présentateur de l’extrême disparu dans de mystérieuses circonstances. C’est nazouille et personne n’y croit une seconde, mais chaque épisode a le mérite de se poser un petit défi d’horreur. Il n’y répond quasiment jamais, mais “A fort Effort”, comme on dit.

76 – Unfriended : Dark Web (2018)
Réalisateur : Stephen Suscho
Suite de. A l’image d’internet : champ des possibles illimité, mais qu’est-ce qu’on se fait chier. C’est con, avec une mythologie un poil moins naze, ça aurait pu passer. Étrangement persistant, comme le 1, mais on développera plus un peu plus loin, un peu plus haut, avec le premier Unfriended : ces films là, s’ils sont concrètement et objectivement pas ouf, ont un pouvoir de séduction a posteriori assez puissant.

75 – Exists (2014)
Réalisateur : Eduardo Sanchez
On ne fait pas l’impasse sur Exists quand on s’y connaît en found footage, simplement du fait d’un nom : Eduardo Sanchez, le réalisateur de Blair Witch project. Mais c’est loooooooong. Puis très rapide. Et fin. Le pire cauchemar found fountage de ceux qui détestent les found footage. Pour les autres, bah c’est bof.

74 – Amber Alert (2012)
Réalisateur : Kerry Bellessa
Il a récemment fait un petit buzz sur TikTok, ce film que personne ne connaissait, grâce à un autre du genre : Megan is Missing. Dans les faits, pas grand chose à se mettre sous la dent : un Duel sans aucune des caractéristiques ni des qualités de son illustre référent. ça gueule beaucoup, jamais à dessein. Berk.

73 – The Dyatlov Pass Incident (2013)
Réalisateur : Renny Harlin
Qu’il est crève-cœur à mettre là, lui. Une première demi-heure presque parfaite, un mystère au top que vous avez forcément vu passer ça et là sur les réseaux after midnight (cherchez Dyatlov Pass sur Google Images), un environnement casse-gueule comme il faut. Et puis, l’erreur. Des FX qui datent de Doom (pas le remake, l’original, le jeu), et la technique qui nous fait sortir du film. Gros, gros regrets.

72 – Paranormal Activity 5 : Ghost Dimension (2015)
Réalisateur : Gregory Plotkin
Vous n’avez pas vu écrit “3D” sur les affiches ? On va s’appliquer à vous le démontrer, plans surjoué par plan surjoué. Est supposé clôturer la série, s’oublie comme un gâteux dans son auspice. Ah si, le symbole de la série, c’est en fait le signe de paix à l’envers. De toute façon, on s’en fout : la vérité vraie est entre le 4 et le 5.

71 – The Tunnel (2011)
Réalisateur : Carlo Ledesma
On vous conseille de vérifier par vous-même The Tunnel, vu qu’il est dans pas mal de top de found footage ça et là sur internet. Voici notre côté du miroir : paie ton attente. En vrai, sur l’affiche, la meuf n’a pas peur. Elle baille. L’horreur des réseaux d’égout ; le dégoût des réseaux d’horreur. Dommage : la forme était pas trop mal.

70 – Alien Abduction (2014)
Réalisateur : Matty Beckerman
Trouvez une feuille et un stylo. Fermez les yeux. Exercez-vous à l’écriture automatique avec comme thème : les aliens. Voici Alien Abduction : une famille, un chien qui aboie, de la lumière, des élévations et un complot militaire. Bienvenue dans le moule. Un moule que les fans du thème pourront aimer, cependant.
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